Au cours de l’hiver, l’eau s’est tracé de nouveaux chemins vers des terres jusqu’alors inexplorées. Sur le versant sud des jardins, de grandes cascades ont pris naissance pour créer la surprise et prolonger la visite.

L’idée ne datait pas d’hier : dès la création des jardins, la famille Bernard, créatrice et propriétaire, songeait à faire prendre un peu de hauteur à ses inspirations, en façonnant des chutes d’eau qui s’intégreraient dans l’esprit des lieux. Il aura fallu attendre près de 25 ans pour que s’élèvent des structures capables d’offrir un mouvement vertical et harmonieux à l’eau qui, comme partout ailleurs dans les jardins, joue le premier rôle.

Une scénographie inédite et ludique !
Les sources de l’auteur sont connues : il s’agit du jardin tropical de Monte Palace à Madère. Ici, à Carsac-Aillac, le décor est encore un peu brut ; la végétation et l’eau auront vite fait de le patiner ! Des cascades et trois nouveaux bassins, pour un mouvement très esthétique lorsque l’on découvre cette nouvelle partie des jardins qui surplombe la « Rivière Espérance » sur 1,5 hectare, au-delà des labyrinthes de bambous.
La musique de l’eau, les teintes de la pierre mêlées à celles des végétaux terrestres et lacustres... mais pas seulement ! Les yeux des jeunes aventuriers (et des plus grands qui ont su garder leur âme d’enfant) vont briller : le sentier de la visite passe derrière les murs d’eau. Combien vont vouloir y plonger la main et se laisser rafraîchir par les embruns ?

Des variétés exotiques et rustiques
Chaque année, la nature se soumet à la force des éléments pour suivre le mouvement perpétuels des saisons. Des arbres tombent, de nouvelles variétés sont introduites. Face au soleil, elles sont pour beaucoup méditerranéennes et résisteront à la sécheresse. Ce n’est pas anodin en période de réchauffement climatique. Autour des bassins, connaisseurs et néophytes pourront reconnaître la générosité des Fatsia à l’ombre d’un chêne, céder à l’invitation au voyage d’un bananier d’ornement, se laisser séduire par le bruissement des feuilles d’acacias dorés, et enfin se perdre dans le petit monde de la prairie...

Nymphéas et lotus, une féérie !